LE GRAND IMMAM SIDI-MOHAMMED-EL-HAOUARI, ET SON ÉLÈVE CHEIKH IBRAHIM E-TAZI .
SID El-Haouari avait une prédilection marquée pour le plus doux et le plus intelligent de ses élèves, Ibrahim Et-Tazi, qui fut le continuateur de son oeuvre, le grand maître du soufisme après lui, l'ornement de son pays et de son siècle, car il occupa, à Oran, la première place dans le monde des lettres et, bien qu'il ne portât pas le titre de souverain, sa parole était écoutée et obéie. Ibrahim exécuta divers travaux, construisit un réservoir et une conduite en maçonnerie pour utiliser toute l'eau de la source qui alimente la ville. Le peuple a conservé le souvenir de ses oeuvres dans la légende suivante.
Un jour El-Haouari se promenait avec ses disciples dans la montagne voisine d'Oran. Ils eurent soif. « Prends un bâton, dit le saint à Ibrahim; traîne-le derrière toi ; mais, en marchant, garde-toi de te retourner. » Ibrahim obéit et s'en alla vers la ville en traînant son bâton par terre. Mais arrivé au lieu dit Bellal, il s'arrête, se retourne et regarde derrière lui l'eau coulait, abondante, suivant la trace de son bâton. Alors le saint s'approcha et le réprimanda : « Pourquoi, malgré ma défense, as-tu tourné la tête ? Si tu avais continué à marcher jusqu'au milieu d'Oran, c'est là que maintenant coulerait celte eau ! »
Avant sa mort, survenue le samedi 12 septembre 1439, Sidi Mohammed El-Haouari pouvait se considérer comme le chef véritable de toute la contrée Oranaise. Mais un jour, dans un accès de colère, il jeta sa malédiction sur la cité que par l'ascendant de sa science et de sa piété, il avait gouvernée, si longtemps. Et cette malédiction livra d'avance aux infidèles, c'est-à-dire aux chrétiens, la ville ingrate. L'un des fils du saint, Ahmed, était un ivrogne et un débauché. La légende raconte qu'il osa, une fois, voyant passer une noce sur la place, s'approcher de la mariée et lui arracher'le voile pour voir son visage. Les assistants, scandalisés et furieux, se jetèrent sur l'insolent et le frappèrent si fort qu'il en mourut. En apprenant cette nouvelle, le saint irascible se leva : « Va, Oran, la libertine ! s'écria-t-il. Toi, si féconde en injustices, en iniquités, en calamités ! O toi qui es peuplée d'oppresseurs et de voleurs, je te cède, par la seule vente qui te convienne, aux chrétiens de Malaga et de la Calice ! Jusqu'au jour de la Résurrection et de la Rencontre, tant (pie tu reviendras, tu seras répudiée ! »
En 1509, les troupes de Ferdinant le Catholique, commandées par le cardinal Césnéros, archevêque de Tolède, prenaient possession, et pour de longs siècles, de la ville d'Oran.
Un jour El-Haouari se promenait avec ses disciples dans la montagne voisine d'Oran. Ils eurent soif. « Prends un bâton, dit le saint à Ibrahim; traîne-le derrière toi ; mais, en marchant, garde-toi de te retourner. » Ibrahim obéit et s'en alla vers la ville en traînant son bâton par terre. Mais arrivé au lieu dit Bellal, il s'arrête, se retourne et regarde derrière lui l'eau coulait, abondante, suivant la trace de son bâton. Alors le saint s'approcha et le réprimanda : « Pourquoi, malgré ma défense, as-tu tourné la tête ? Si tu avais continué à marcher jusqu'au milieu d'Oran, c'est là que maintenant coulerait celte eau ! »
Avant sa mort, survenue le samedi 12 septembre 1439, Sidi Mohammed El-Haouari pouvait se considérer comme le chef véritable de toute la contrée Oranaise. Mais un jour, dans un accès de colère, il jeta sa malédiction sur la cité que par l'ascendant de sa science et de sa piété, il avait gouvernée, si longtemps. Et cette malédiction livra d'avance aux infidèles, c'est-à-dire aux chrétiens, la ville ingrate. L'un des fils du saint, Ahmed, était un ivrogne et un débauché. La légende raconte qu'il osa, une fois, voyant passer une noce sur la place, s'approcher de la mariée et lui arracher'le voile pour voir son visage. Les assistants, scandalisés et furieux, se jetèrent sur l'insolent et le frappèrent si fort qu'il en mourut. En apprenant cette nouvelle, le saint irascible se leva : « Va, Oran, la libertine ! s'écria-t-il. Toi, si féconde en injustices, en iniquités, en calamités ! O toi qui es peuplée d'oppresseurs et de voleurs, je te cède, par la seule vente qui te convienne, aux chrétiens de Malaga et de la Calice ! Jusqu'au jour de la Résurrection et de la Rencontre, tant (pie tu reviendras, tu seras répudiée ! »
En 1509, les troupes de Ferdinant le Catholique, commandées par le cardinal Césnéros, archevêque de Tolède, prenaient possession, et pour de longs siècles, de la ville d'Oran.
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